Article originalContribution à l’étude du Middle Stone Age (MSA) d’Afrique Centrale. Étude typo-technologique des industries lithiques du site préhistorique de Mpila, Brazzaville, République du CongoContribution to the study of middle stone age (MSA) of Central Africa. Typo-technological study of the lithic industries of the prehistoric site of Mpila, Brazzaville, Republic of Congo
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Les gisements préhistoriques de Brazzaville
Grâce au début des travaux d’aménagement urbain dits « Grands Travaux » relatifs à la construction : du chemin de fer Congo-Océan (C.F.C.O). de la gare, du port, de la douane, de la Cathédrale et de la poste en 1929, M. V. Babet, géologue du Service des Mines de l’A.E.F., a fait pour la première fois la découverte d’importantes traces d’industrie lithique dans le quartier de la Plaine à Brazzaville en 1934. Cela a fait l’objet d’une note parue dans le bulletin de la Société Préhistorique
La stratigraphie des gisements de Mpila
M. Babet a constaté que les travaux du port avaient mis à découvert sur la berge du Stanley-Pool dans le quartier de Mpila, une assise de cailloutis renfermant des restes d’une importante industrie lithique.
Il en dit « L’intérêt de la découverte de la berge de Mpila est l’existence des pierres en place dans une assise géologique, ce qui permettra de leur attribuer un âge relatif. Les pierres taillées sont disséminées principalement à la partie supérieure de la couche de cailloutis, dont les
Similitudes de la stratigraphie des gisements de Mpila
La carte de l’emplacement des gisements de Mpila (Fig. 2), montre qu’ils sont placés sur un même alignement. En réalité, il s’agit d’un seul gisement s’étendant sans interruption sur 3 kilomètres environ. Divers arguments nous permettent d’affirmer non seulement la similitude des couches stratigraphiques entre les différents gisements de Mpila, mais aussi de la coupe stratigraphique.
En 1937, Bergeaud écrit dans son article : « Nouveau gisement préhistorique dans le quartier de la plaine à
Similitudes des industries des gisements de Mpila
La couche archéologique supérieure située à 2 ou 3 m sous la surface du sol, contient des pics, des feuilles de laurier, des hachereaux, des bifaces et de nombreux éclats de débitage.
La couche archéologique située à 1 m ou à 1,50 m au-dessus du cailloutis a fourni de nombreux éclats retouchés ou utilisés et quelques pièces typiques, coups-de-poing, pics, pointes de lance et même des petits tranchets.
Dans le bas de la stratigraphie, la couche de cailloutis comporte d’après Bergeaud (1937) dans sa
Corrélation entre les couches stratigraphiques et les couches archéologiques
Pour établir ces corrélations, nous avons juxtaposé les coupes de Babet (1936), de Droux et Bergeaud (1937) et de Le Roy (1950).
La couche de cailloutis présente dans les trois coupes est décrite par Le Roy (1950), comme étant « la couche A ou niveau de base dont les échantillons se trouvent mélangés dans le cailloutis et dès lors leur classification chronologique s’avère plutôt délicate, car nous sommes en présence ici de plusieurs industries, à en juger par les divers degrés d’usure et de
La collection Bergeaud conservée au Musée de l’Homme
En 1939, M.G. Bergeaud a envoyé toutes ces pièces provenant des gisements de Brazzaville à M. Harper Kelley, alors Directeur du Musée de l’Homme. Ce matériel constitue la collection Bergeaud, (1939, 144) Cette collection est depuis conservée au Musée de l’Homme dans les réserves de préhistoire. Nous avons nettoyé, numéroté et reconditionné ces pièces
Nous avons spécialement étudié les pièces provenant du gisement de Mpila 1, c’est-à-dire la couche c. 4 et le « Vrac ». La c. 4 peut être
Composition et description typologique
La couche 4 de Mpila 1 comprend 80 pièces retouchées c’est-à-dire 30,2 % de l’assemblage, ce qui est très important. Les plus représentatifs de ces outils sont les pointes avec un pourcentage de 7,2 %, puis les pièces bifaciales 4,5 %, les racloirs 4,2 % et enfin les limaces avec 3,8 %. Parmi les pièces non retouchées, ce sont les éclats qui dominent, puis les éclats laminaires et les lames (Tableau 1).
La retouche
Les Tableau 10, Tableau 11, Tableau 12 nous montre la prédominance de la retouche envahissante, suivie de la retouche marginale. Nous constatons ensuite que la CIV avec 45/80 pièces et Mpila I avec 200/265 pièces, nous permet d’affirmer que les pièces retouchées, sont majoritaires.
Le talon
Le Tableau 13 nous montre la prédominance des talons lisses, ce qui démontre que le plan de frappe n’a pas été préparé.
Conclusion
Au terme de notre étude de la collection Bergeaud quant à la connaissance du Sangoen de l’Afrique Centrale en général et du Congo en particulier, nous avons retenu que le Sangoen défini par Wayland et Smith en 1923, autour du lac Victoria en Ouganda, est l’une des principales industries lithiques du MSA. Son aire de répartition s’étendant du golfe de Guinée au Nigéria en Afrique de l’Ouest en passant par l’Afrique du Sud et l’Afrique de l’Est reste aussi un sujet de discussion. Il est
Remerciements
Je remercie chaleureusement le Professeur Henry de Lumley et Christophe Falguères pour leur soutien et leur encouragement, ainsi que sincèrement Claire Gaillard pour son encadrement indéfectible, Roland Nespoulet pour son soutien et ses merveilleuses photos et enfin, tous mes remerciements vont à Laurence Glémarec, Odile Romain et Abdessadok Salah pour leur aide
Références (8)
Note préliminaire sur les ateliers de pierres taillées à Brazzaville (A.E.F.)
Bulletin de la Société Préhistorique Française
(1936)La préhistoire en Afrique Equatoriale Française (région du moyen Congo)
Bull. soc. Recherches congolaises
(1937)Nouveau gisement préhistorique dans le quartier de la Plaine à Brazzaville
Bulletin de la Société des Recherches Congolaises
(1936)- et al.
Les limons et graviers de l’Angola du Nord-Est et leur contenu archéologique
(1967)
Cited by (2)
The Middle Stone Age of Atlantic Africa: A critical review
2023, Anthropologie (France)New technological considerations on some Lupemban museum collections from the Congo Basin
2023, Anthropologie (France)